Le gouvernement centrafricains a lancé mardi, 7 juin 2022, un plan d’action stratégique pour la sécurisation des civils dans la préfecture de la Haute-Kotto, à l’est du pays, en collaboration avec la mission des Nations Unies en RCA.

La visite conjointe effectuée par Jean Willybiro-Sako, ministre conseiller spécial à la présidence, chargé du programme désarmement, démobilisation, réintégration et
rapatriement (DDRR), et de la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RCA ,Valentine Rugwabiza à Bria, chef-lieu de la Haute-Kotto, a été l’occasion pour les deux parties de mettre en place un plan d’action pour la sécurité des civils dans cette partie du pays.

Cette visite a permis à ces deux personnalités de faire le point sur la situation sécuritaire dans cette localité. Elle a été également l’occasion des échanges fructueux sur la situation sécuritaire et les projets soutenus par la mission onusienne, notamment la réduction de la violence communautaire. A précisé Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission
multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), lors de la conférence hebdomadaire.

La représentante spéciale pour sa part, s’est réjouie des progrès sur le plan sécuritaire réalisés à Bria. Et de préciser par ailleurs que la MINUSCA travaille avec les Forces armées centrafricaines (FACA) et les Forces de sécurité intérieure, ainsi que les autorités préfectorales.

Elle en a profité pour appeler la population à collaborer avec la sécurité, en partageant des informations à temps, afin de permettre les déploiements préventifs. A déclaré Monteiro.

Il faut rappeler que la République centrafricaine est depuis plusieurs années en proie à des violences récurrentes qui touchent toute la population encore marquée par la
guerre civile de 2013.

Villages brûlés, exécutions sommaires, pillages, les populations sont prises au piège des combats qui se sont intensifiés entre 2017 et 2018. C’est en février 2019, qu’un accord de paix entre le gouvernement et les groupes armés a été signé à Bangui, la capitale Centrafricaine.

Cet accord s’est traduit par une relative accalmie des violences dans le pays, même si de nombreux incidents armés sont régulièrement rapportés. La population centrafricaine reste tout de même, largement dépendante de l’aide humanitaire internationale pour sa survie.

MP. SIRA AVALAYE