Les femmes réunies au sein du Collectif des femmes de l’Ituri, ont exprimé le lundi, 23 janvier 2023, leur indignation face à la recrudescence des tueries et massacres à grandes échelles dans leur province.

Dans sa déclaration, la présidente dudit Collectif, Elisabeth Buve a signifié que la paix troublée en Ituri a mis en mal la bonne marche des activités économiques et par conséquent freine le développement de la province. « Il faut que les groupes armés arrêtent. » A lâché cette femme avec amertume.

Pour ces femmes, si les différents mécanismes de résolution des conflits armés mis en place par l’administration militaire n’ont pas apporté des solutions idoines, il faut une prise de conscience collective à tous les niveaux.

« Vous êtes en train de tuer vos frères et sœurs et vos propres enfants pour quel intérêt ?» S’est interrogée Mme Angel Uvon en s’adressant aux groupes armés. «Nous en avons mare, mare de sang des innocents qui coule, des femmes violées, des enfants décapités à la machette». S’est-elle indignée.

l’assassinat du médecin directeur de l’hôpital général de référence d’Aungba en territoire de Mahagi, est une preuve éloquente du niveau très alarmant des atrocités des groupes armés. A reconnu Mme Nzeni. Avant d’inviter le gouvernement congolais à renforcer l’armée afin de combattre efficacement les forces négatives qui ont élus domicile en Ituri.

Les femmes Ituriennes ne jurent que sur la fin des atrocités qui rendent les hommes, les femmes et les enfants très vulnérables.

La région aurifère de l’Ituri a renoué avec les violences depuis fin 2017 avec l’avènement de la milice Codeco. Cette milice est considérée comme l’un des groupes les plus meurtriers de l’Est congolais. En plus des civils et des militaires, les miliciens Codeco s’attaquent également aux déplacés et à des humanitaires.

L’Ituri et la province voisine du Nord-Kivu sont placées sous état de siège depuis mai 2021. Cette mesure exceptionnelle n’a jusqu’à présent pas réussi à stopper les tueries et les attaques contre les civils.