Les élèves du lycée Anuarité de Kisangani dans la province de la Tshopo, ont été sensibilisées sur la question de harcèlement sexuel en ligne. C’était le lundi, 27 mars 2023, à travers une conférence débat organisée par les ONG réseau des juristes engagés pour la lutte contre les violences basées sur le genre (RJELVG) et action pour la justice, le développement et les droits humains (AJDDH).

Jedidia Mabela premier orateur a axé son intervention sur les causes, les manifestations, les conséquences et les stratégies pour contourner le harcèlement sexuel en ligne.

La situation de communication sur Internet provoque une libération des comportements agressifs chez certains individus.

Quant à la manifestation, il a précisé que le harcèlement sexuel en ligne peut se pratiquer par le biais des téléphones portables, des messageries disponibles sur Facebook, WhatsApp, Instagram, Snapchat.

«Le harcèlement sexuel en ligne peut avoir de lourdes conséquences sur la santé des victimes. Il est à l’origine d’états de peur, de stress ou d’impuissance qui peuvent constituer une importante pression psychologique telle qu’elle peut mener les victimes à mettre fin à leurs jours». A-t-il ajouté.

Bien avant, il a défini le harcèlement sexuel en ligne comme étant «le fait de se servir d’Internet pour imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui, soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.»

Pour sa part, Me Rachel kabamba avocate au barreau de la Tshopo et coordinatrice du Réseau des juristes engagés contre les violences basées sur le genre a évoqué les aspects juridiques du harcèlement sexuel en ligne.

« Pour que la justice se saisisse d’un cas de harcèlement sexuel en ligne, il faut d’abord que les faits soient établis et dénoncés par les victimes. A-t-elle expliqué. Avant de préciser qu’il n’existe pas encore une loi spécifique en RDC contre le harcèlement sexuel en ligne, toutefois un projet de loi est déjà disponible.

A noter que les femmes, en particulier les jeunes femmes, sont exposées à des formes de violences amplifiées en ligne.

Selon un sondage de l’UNICEF publié en septembre 2019, plus d’un tiers des jeunes de 30 pays sont victimes de harcèlement en ligne. En Afrique subsaharienne, 34% de personnes sont affectées par ce phénomène, dont les 18-24 ans représentent la tranche la plus touchée, selon plusieurs sources.