Vues: 1 324

Dans une vidéo devenue virale le jeudi, 05 octobre 2023, sur les réseaux sociaux, l’on observe madame Fryda Kelekele, mère de 4 enfants torturée, maltraitée et ligotée par les éléments de la police nationale congolaise et amenée dans des conditions inhumaines. Une situation qui suscite une forte indignation de la part de plus d’une personne.

Pour l’activiste des droits de l’homme Claudine Bela, Il s’agit d’un traitement purement inhumain et dégradant commis par les agents publics de l’Etat Congolais qui ne peut rester impuni.

« La violence envers une femme est intolérable et nous sommes mobilisées pour que la vraie justice soit rendue. Cette victime et ses enfants sont traumatisés et ont besoin d’un accompagnement psychologique.» S’est-elle indignée au cours d’une interview accordée à habariyaamani.net.

La voix des organisations 

De leurs côtés, les organisations féminines et mouvements féministes des droits de l’homme de Kisangani dans la province de la Tshopo ne sont pas respectés indifférent face à cette vidéo virale en rapport avec l’arrestation de madame Fryda Kelekele ITAMILI, ex épouse du professeur Jean-Claude PANDATIMU, Enseignant à la faculté de Droit de l’Université de Kisangani et juge président au tribunal de commerce de Kisangani.

Dans une déclaration lue devant la presse boyomaise ce jeudi, 5 octobre 2023, ils affirment que cette barbarie policière aux allures médiévales et machistes contre la femme dans une affaire judiciaire de divorce pourtant prise en charge par les instances compétentes, constitue une grave atteinte à la dignité de la femme et une violation des Droits humains à l’ère des essais cliniques de l’État des droits dans notre pays.

«Eu égard à ce qui précède, nous, organisations féminines et mouvements féministes de Kisangani, exigeons au premier président de la cour d’appel de Kisangani de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que tous les auteurs et commanditaires de cette grave violation des droits de la femme soient identifiés, arrêtés, poursuivis et déférés devant leurs juges naturels, afin de répondre de leurs actes,» déclarent-ils, avant de lancer un appel à toutes les femmes et tous les féministes de Kisangani, delà Tshopo, de la RDC et du monde entier, de soutenir madame Fryda KELEKELE ITAMILI victime de l’indignité humaine.

La victime et ses bourreaux ont été entendues au Parquet Général, puis à la Cour d’Appel de Kisangani pour l’audience en flagrance.

Que dit la loi

La Constitution de 2006 de la RDC prévoit l’engagement du gouvernement d’éliminer toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et de combattre toutes les formes de violence contre ces dernières.

Il faut reconnaître que le retentissement de ces violences sur les femmes qui les subissent est lourd sur le plan de leur santé physique, mentale et somatique. Elles peuvent aller jusqu’à l’homicide et sont la cause de blessures graves, de maladies induites, de troubles psycho-traumatiques, de dépressions, de suicides.

Ci-dessous la déclaration des organisations