La province de l’Ituri demeure victime de la recrudescence d’insécurité des groupes armés, principalement dans les territoires d’Irumu et de Djugu. Ce contexte impacte l’espace humanitaire et exacerbe les vulnérabilités des populations. C’est l’aperçu de la situation humanitaire fait entre mai et 31 juillet 2023 par OCHA-RDC et rendu public sur son site.

« L’insécurité alimentaire affecte 1,6 millions de personnes, principalement dans le territoire de Djugu et 17% de la population se trouve en phase d’urgence. La malnutrition aiguë sévère affecte plus de 189 mille enfants de moins de 5 ans ». Révèle le même document, consulté par habariyaamani.net le dimanche, 10 septembre 2023.

Selon le bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), 1,3 millions de personnes sont actuellement dans le besoin et plus de 1,76 millions de personnes déplacées internes.

 

D’autres indicateurs sont aussi alarmants :

« Près de 62 mille femmes enceintes en situation de déplacement risquent d’accoucher, s’exposant aux complications qui aggraveraient la morbidité et la mortalité maternelle et néonatales ». Précise le même document.

L’insécurité qui a élu domicile depuis des décennies dans la province de l’Ituri n’épargne pas le secteur éducatif. 117 écoles ont été détruites ou endommagées en Ituri depuis le début de l’année 2023. Conclu OCHA.

l’Ituri est l’une des provinces les plus affectées en termes d’incidents contre les établissements scolaires. Une conséquence de cycles de violences des groupes armés dans cette partie de la RDC.

A noter que le dernier cas d’attaque des miliciens CODECO (Coopérative pour le Développement du Congo) a été enregistrée en territoire de Djugu, précisément à Mbidjo, une localité de la chefferie de Bahema Badjere, le vendredi, 08 septembre 2023. Le bilan fait état de 6 personnes tuées, des blessés et des maisons incendiées. Bilan dressé par le chef de ladite chefferie Richard Dheda.

Les milicens CODECO s’illustrent depuis un temps par le non-respect de leur acte d’engagement pour la cessation des hostilités, en multipliant des attaques en territoires de Djugu et de Mahagi. Et ce, en dépit des appels lancés par des acteurs socio-politiques.